dimanche 24 février 2008

lundi 18 février 2008

samedi 16 février 2008

Il y a quand même cette question que je me pose

En réponse aux commentaires de Delphine et Simon, j'aimerai revenir sur le film into the wild.
Ce film m'a retourné, il m'a vraiment fait me questionner sur moi, sur le sens de ma vie, sur mes rêves de voyage, sur cet idéal d'homme solitaire voyageur inspiré par les grands philsophes et les grands sages.

Et puis, il y a une question que j'aimerai poser aux gens qui ont été marqué par ce film :
Qu'est ce que Christopher Mccandless aurait fait si il n'avait pas été mort et si il était revenu dans la société?

Je pense qu'il a eu raison de faire ce voyage, d'aller au bout de son truc. Vraiment il le fallait, c'était une nécessité pour lui. Il avait besoin de cette liberté, de cet espace, de cette indépendance, de grandir, de sortir de chez ses parents.
Mais le problème du film et de son histoire : C'est qu'il meurt. Et ca sacralise le mythe du voyageur solitaire. Comme s'il avait réussi à atteindre le bonheur parfait.
Mais moi je pense que s'il était revenu, ca aurait peut-être bien pu se passer au début. Peut être qu'il aurait rencontré une nana sur la route et qu'il aurait eu un enfant avec elle. Mais il aurait du trouver du boulot, il aurait retravailler à McDo avec un manager chiant lui disant qu'il pas les frites assez vite. Peut être que sa femme décide de partir et le largue. Peut être qu'il aurait vu qu'il était pas adapté pour ce monde là et qu'il aurait fait une dépression. De toute façon, il aurait rencontré des difficultés, c'est sur.
Je me rends compte que les films nous montrent toujours des belles fins mais qu'on ne sait jamais ce qu'il se passerait après.Maintenant quand je vois des comédies romantiques, des films super beaux qui me font rêver, j'ai envie de me demander : Et après?
Alors, c'est sur que pour nous qui travaillons tous les jours, qui avaons parfois une famille à charge, un boss parfois chiant, un conjoint ou une conjointe pénible, un boulot pas gratifiant, qui avons nos diffcultés, ces films ca nous fait croire au bonheur parfait, ca nous rend insatisfait de nos vies, ca nous fait vouloir aller ailleurs.
Et après? Ca serait toujours la même chose, toujours des difficultés, la vie pas tout le temps rose.
Alors je me dis que c'est sur je ne ferai pas tout de suite le voyage de mes rêves, mais voilà je suis content de ce que je fais. Je me sens à ma place. Et parfois même s'il y a des difficultés, le fait de montrer du courage dans les moments difficiles, d'avoir une estime de soi, j'en apprends beaucoup plus que si j'étais allé en Alaska.
Mais sinon j'aime bien la rando...

mercredi 13 février 2008

CQFD

Connaître la

Quintessence

Facilite le

Divin

lundi 11 février 2008

Coups de coeur du dance floor !




Martin Solveig - Everybody


Franz Ferdinand - Take me out

dimanche 10 février 2008

La belle verte : Film de Coline Serreau

Super Scène dans le film de Coline Serreau : La belle Verte. J'ai bien rigolé en regardant ce film.

jeudi 7 février 2008

La retraite...

Voilà des extraits d'une interview qu'a donné Matthieu Riccard (moine bouddhiste, traducteur du Dalaï Lama) au magazine Animan. Il vient de sortir d'une retraite de un an effectuée sur les hauteurs de Katmandou. J'espère que les amis et parents pourront mieux comprendre ce que je vais entreprendre.

« La vocation de l'ermite est souvent mal comprise. L'ermite ne s'éloigne pas momentanément du monde parce que personne ne veut de lui, qu'il n'a trouvé rien de mieux qu'aller dans les montagnes ou parce qu'il est incapable de faire face à ses responsabilités. Son choix délibéré et intelligent naît de la compréhension qu'il ne va pas arriver à démêler l'écheveau du bonheur et de la souffrance en tourbillonnant interminablement dans l'agitation de la vie ordinaire. Il ne fuit pas le monde mais prend ses distances afin de le mettre en perspective et de mieux comprendre ses mécanismes. Il ne fuit pas les êtres mais a besoin de temps pour cultiver un amour altruiste et une compassion qui résiste aux assauts des turbulations de l'existence. »

« Afin d'acquérir de la vigueur, il importe d'avoir la possibilité de s'entraîner et dans le cas de l'ermite, la liberté de s'exercer à une nouvelle manière d'être, Il faut donc y consacrer le temps nécessaire. L'animal blessé se cache dans la forêt le temps de guérir ses blessures, puis gambade à nouveau par monts et par vaux, Nos blessures sont celles de l'égoïsme, de la malveillance, de l'obsession, et des autres toxines mentales qui remuent constamment le fer de nos pensées sauvages dans la plaie de notre expérience vécue. »

« Pour quelques mois ou quelques années, parfois pour la durée de son existence, l'ermite s'éloigne des activités ordinaires, de la vie de famille et du contact avec la société. Dans quel but? En dehors de la manne spirituelle qu'il en retire, en quoi peut-il contribuer au bien de la société? Pour répondre à ces interrogations, il convient de considérer la motivation de l'ermite, Le déclic initial est généralement provoqué par un sentiment de lassitude et d'insatisfaction à l'égard des préoccupations ordinaires de la vie quotidienne. »

« Il ne s'agit pas pour l'ermite de renoncer à tout ce qui est bon dans l'existence, mais aux causes de la souffrance qui sont enfouies dans son propre esprit : l'agression, la confusion, l'avidité, l'arrogance et la jalousie. »

« L'ermite ne se désintéresse nullement du sort de l'humanité, mais se rend compte que dans la situation qu'est la sienne, il est non seulement incapable d'accomplir le bienfait d'autrui, mais il est aussi impuissant à construire son propre bonheur. »

« L'ermite commence donc par comprendre que le bonheur authentique ne dépend pas fondamentalement des conditions extérieures mais de la transformation de son esprit et de sa manière de traduire les circonstances de l'existence en bonheur ou en mal-être, il comprend que tant que l'on ne s'est pas débarrassé de la haine, de l'obsession, de l'orgueil, de la jalousie et des autres toxines mentales, il est aussi vain d'aspirer au bonheur que de souhaiter la fin de ses brûlures sans retirer la main du feu. »

« Selon le bouddhisme, chaque être porte en lui un potentiel de perfection, comme chaque graine de sésame est imprégnée d'huile, Mais nous en sommes souvent inconscients, tel le mendiant, à la fois pauvre et riche, qui ignore qu'un trésor est enfoui sous sa cabane, Rentrer en possession de cette richesse qui est nôtre permet de vivre une vie pleine de sens. »

mardi 5 février 2008

Un peu de culture tout de même !

Voilà une exposition qui ne vous laissera pas de marbre.

Elle a été réalisée par Wally, un chanteur aveyronnais, spécialiste de la chanson courte et des chansons décalées.
L'expo s'appelle "L'ART CONTENT POUR RIEN"
Ca peut valoir le détour.
Voilà l'adresse :
http://wally.com.fr/fr/art_content_pour_rien/phototheque.php

Sur son site, vous pouvez regarder ses chansons courtes.
Et des extraits de ses dvd.

dimanche 3 février 2008

Super film : Into the wild


En lisant un article sur le héros du film, Christopher Mccandless, j'ai découvert quelques trucs bonus qui peuvent intéresser cecux qui sont allés voir le film :

Sa voiture, la datsun, fut découverte trois mois après son départ par un botaniste, qui en fit don à l’État. Elle est encore utilisée.

Chris McCandless quitte Detrital Walsh le 10 juillet 1990 et se rend dans la Sierra Nevada, où il travaille dans un ranch avant de partir pour Arcata (Californie). Il remonte la côte du Pacifique en direction de l’Oregon. Le 10 août, il reçoit une amende pour avoir fait de l’auto-stop près de Willow Creek : par inadvertance, il donne l’adresse de ses parents, qui reçurent l’amende non payée à la fin du mois.

Le 3 février 1991, il arrive à
Los Angeles pour obtenir une nouvelle carte d’identité. Pendant plusieurs semaines, il vit dans les rues avec les clochards, les vagabonds et les ivrognes. En mai 1991, il s’installe à Bullhead City, où il trouve un emploi comme serveur chez Mac Donald, qu’il quitte cependant au bout de trois semaines.

Ensuite il y a des controverses, mais ça riquerait de nuire à ce que le film inspire et montre.

Petit bonus encore: On peut écouter librement 4 morceaux de la bande originale sur :
http://www.vantageguilds.com/itw/
On peut aussi trouver le script du film et des notes de production intéressantes mais en anglais.

Poème de Lama Guendune Rinpoché


Le Bonheur


Le Bonheur ne se trouve pas avec effort et volonté,
Mais réside là, tout proche,
Dans la détente et l'abandon.
Ne sois pas inquiet, il n'y a rien à faire.
Tout ce qui s'élève dans l'esprit n'a aucune importance,
Parce que dépourvu de toute réalité.
Ne t'attache pas aux pensées, ne les juge pas.
Laisse le jeu de l'esprit se faire tout seul,
S'élever et retomber, sans intervenir.
Tout s'évanouit et recommence à nouveau, sans cesse.
Cette quête même du bonheur est ce qui t'empêche de le trouver.
Comme un arc-en-ciel qu'on poursuit sans jamais le rattraper.
Parce qu'il n'existe pas, parce qu'il a toujours été là,
Et parce qu'il t'accompagne à chaque instant.
Ne crois pas à la réalité des choses bonnes ou mauvaises,
Elles sont semblables aux arcs-en-ciel.
A vouloir saisir l'insaisissable, on s'épuise en vain.
Dès lors qu'on relâche cette saisie, l'espace est là,
Ouvert, hospitalier, et confortable.
Alors jouis-en.
Ne cherche plus.
Tout est déjà tien.
A quoi bon aller traquer dans la jungle inextricable,
L'éléphant qui demeure tranquillement chez lui.
Cesse de faire.
Cesse de forcer.
Cesse de vouloir.
Et tout se trouvera accompli,
Naturellement.

Lama Guendune Rinpoché


Expérience

Voilà, il est 11h. Je pense à Camille qui me demande de parler de moi, de ce que je vis comme expérience sprirituelle. Eh bien, toutes les expériences que je vis ici ne sortent pas de l'ordinaire. Elles ne sont pas différentes de ce que les gens vivent à l'extérieur du centre bouddhiste.
Nous ne sommes pas sur un petit nuage mais la plupart du temps face à nos émotions, à nos névroses. Nous essayons de voir comme nous pouvons de dépasser nos problèmes, de trouver des solutions, denous accepter tel que nous sommes en suivant les enseignements du Bouddha.
Par exemple, ma plus grande expérience ici a été l'expérience du couple ou plutôt l'expérience d'être attaché à quelqu'un.

J'ai fait l'expérience du désir qui fait fuir l'autre.
J'ai fait l'expérience du « bien dans sa peau » qui fait venir l'autre.
J'ai fait l'expérience de la jalousie qui fait considérer les autres mecs comme des ennemis potentiels pour mon bonheur personnel. J'ai fait l'expérience aussi à cause de la jalousie d'un esprit calculateur de probabilités quant aux garçons s'approchant autour d'elle. Je regardais tout, leur regard, leurs habits, la coupe de cheveux.
J'ai fait aussi l'expérience que je pouvais faire confiance en l'autre.
J'ai fait l'expérience d'un attachement trop fort à l'autre qui fait que l'on se perd soi même, que l'on a plus confiance en soi et qu'on se voit à travers les yeux de l'autre qui nous pointe souvent nos défauts (puisque forcément on est toujours dans un désir perso), qu'on ne sait plus très bien ce qu'on a envie de faire pour soi si ce n'est être avec l'autre qui aimerait à ce moment là avoir quelques vacances et qui aimerait qu'on se prenne en main.
J'ai fait l'expérience de confiance en soi et d'estime de soi quand je faisais les choses pour moi et pas en attendant de l'autre.
J'ai fait l'expérience du bonheur tout seul mais aussi de la tristesse de perdre l'autre et du manque ainsi que des regrets et aussi les souvenirs de bons moments que je dois maintenant ranger dans le tiroir « PASSE »
J'ai fait l'expérience de la colère, de la tristesse, de devoir prendre sur soi, de devoir m'endormir sur la douleur.
Je fais l'expérience de ne pas arriver à se dire que c'est terminé que l'autre ne nous appartient plus.
Je fais l'expérience parfois d'être heureux seul sans l'autre, de me dire que l'attachement me fait tellement souffrir que j'aimerai ne plus être amoureux de cette personne et vivre LIBRE et HEUREUX sans ces liens névrotique mais avec au contraire beaucoup d'amour, de compassion, de respect pour soi et les autres.
J'aimerai être libre de ces attachements pour pouvoir être normal avec les gens sans me dire qu'ils sont des prétendants pour mon excopine, pour pouvoir rigoler avec eux sans avoir des arrières pensées. J'aimerai aimer les gens simplement, profiter de leur présence et rigoler avec eux.
Parfois, on est attaché. Parfois on est heureux tout seul. Ca saisit, ca lâche comme des nuages qui passent dans le ciel.

Je pense que ce que je vis est comme ce que vit la plupart des gens.
Mais ici, on a la chance de pouvoir réfléchir sur cela, de prendre plus de recul et d'essayer de comprendre les mécanismes de l'égo en jeu.
Alors voilà Camille mon expérience « très ordinaire » où je commence à réaliser qu'un esprit empli de bonté et de compassion et dépourvu d'attachement est vraiment un cadeau.
Je me rends compte de ma forte tendance à vivre pour l'autre et à ne pas vivre pour moi.

Soeur Emmanuelle : Témoignage

Sophia Stril River, avec qui Soeur Emmanuelle a écrit des livres, parle de la philosophie de vie de la célèbre religieuse:

"Nada est un mot espagnol qui signifie « rien ». St Jean de la Croix a écrit ses plus beaux chants sur ce thème. Il déclare : « Si tu veux posséder tout, ne possède rien. Si tu veux comprendre tout, ne comprends rien. Si tu veux aimer tout, n'aime rien. »
Dans ces jours du grand âge, Soeur Emmanuelle vit le nada à travers le dépouillement de ses forces qui s'accentue chaque jour. Elle m'a confié que la vraie pauvreté, elle la vit aujourd'hui dans la vieillesse. « Dans les bidonvilles, explique-t-elle, j'étais riche de mes actions, de mes projets, de l'amour donné et reçu à ses proches. » Elle a le sentiment de vivre maintenant une pauvreté essentielle qui représente la purification nécessaire avant le face à face avec Dieu qui se rapproche. Elle a la force de trouver dans la misère physique une source d'enrichissement intérieur inépuisable. « Ne pas subir, mais offrir. », dit-elle. Tout devient offrande. Elle offre à Dieu les souffrances de son corps usé et elle prend sur elle les souffrances de ses frères et soeurs en humanité, les personnes qui se manifestent à elle en lui écrivant ou lui téléphonant, et tous les autres anonymes qui se débattent dans les diffcultés; Elle avoue ne s'être jamais sentie aussi proche de l'humanité souffrante et c'est ainsi qu'elle se rapproche de Dieu, un Dieu d'amour et de bonté.
Le message de Soeur Emmanuelle s'adresse à chacun dans toutes les situations de la vie. Il montre qu'on peut transformer l'épreuve la plus extrême. Elle nous engage à sublimer la difficulté. Lorsqu'un événement est trop douleureux, on se sent à la limite de sa capacité de résistance, brisé dans ses forces vives.
Non, nous dit Soeur Emmanuelle. Dans la douleur, il y a la puissance d'une renaissance.
Dans l'épreuve se cache une fécondité d'amour."

Elle cite souvent Marc Aurèle :
L'obstacle est matière à action.